LES HISTOIRES XX DE BAB AL HOURRIA

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Mongi, le fellah à la plage

Visage d'athlète sur un corps puissant, gonflé de muscles, un jeune fellah se déshabillait et installait ses vêtements non loin de moi. Alors que je me retournais pour m'étendre dos au soleil, j'aperçus une bosse qui déformait son slip de bain. Accompagné d'un sourire, je tendis le poing fermé pouce en l'air pour lui manifester mon intérêt admiratif. Tandis que ses yeux noirs ne cessaient de me fixer, ce bel adolescent, connaisseur des plaisirs nés de l'imaginaire, me fit l'hommage d'une jouissance abondante et rapide que le sable engloutit comme dans un mirage. Seul le coton humide et encore gonflé témoignait de ce court instant de plaisir dérobé.

Après son départ, un autre s'approcha de moi, il semblait brutal et sûr de lui. Il avait un corps splendide et son profil trahissait une virilité hardie. Son slip baillait de partout et laissait entrevoir une peau plus claire dépourvue de tout poil. Je me risquais à glisser l'index sous l'élastique comme si une attirance s'exerçait sur ma main. Un sexe sombre décrocha dans l'échancrure et s'agitait par saccades. « Tu l'aimes ? me lança-t-il. Prends-le dans ta bouche »

L'axe de son désir était maintenant à hauteur de mes yeux et je distinguais nettement les boules qui se balançaient sous l'élastique distendue. Il m'aurait suffi de tirer la langue ou d'ouvrir la bouche pour recevoir ce serpent, mais je restais comme hypnotisé par la surprise et la proximité de ces arguments de poids.

« Il est joli, n'est-ce pas ? » « Je peux m'asseoir près de vous ? ». Je m'appelle Mongi, je viens de Jendouba, c'est une ville agricole loin d'ici, je suis venu chercher du travail dans les hôtels de la côte.

 Malgré l'augmentation de l'intérêt que je lui portais, mon trouble était manifeste, car si la plage était à peu près déserte, de rares baigneurs se signalaient à quelques brasses de là. Il semblait connaître les lieux car il m'invita à le suivre derrière les dunes, et là à l'abri des regards, sa nudité s'écrasa contre la mienne. Il plongea aussitôt sa langue dans ma bouche.  Tandis que d'une main, je masturbais la longue hampe brune, de l'autre je malaxais avidement les deux grosses choses dont j'avais fait une poignée. Il prit vite position derrière moi et de sa main saisit son outil érigé en forme de massue et le pointa après l'avoir humecté de sa salive dans l'orifice destiné à le recevoir.

Malgré son apparence brutale, il fit preuve de doigté et s'employa à ne pas me décevoir. Son corps entier était tendu vers l'objectif, ses bras me ceinturaient avec force mais sans violence, son bassin rythmait le bas de mes reins et je sentais son axe de plaisir évoluer en moi, son piston faisait monter la pression pareil à un moteur à explosion sous l'effet de l'étincelle qui libére l'énergie concentrée. Déjà des gouttes de sueur libérées de son visage roulaient sur mon dos, gouttes annonciatrices d'un orage imminent. Un râle puis un soubresaut plus puissant m'indiquaient qu'il atteignait le paroxysme du désir, je me redressais pour l'aider dans sa manoeuvre, nos bouches se soudèrent un instant et dans un cri rauque lancé au soleil, nous conjuguâmes le verbe aimer au présent, un must 'plus-que-parfait'.

Après une ablution rapide dans la mer il disparut comme il était venu !

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