LES HISTOIRES XX DE BAB AL HOURRIA

AVERTISSEMENT

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Sofiane le jardinier

Devant moi une lampe à la main, Sofiane guidait mes manoeuvres et m'aidait à garer la voiture à l'entrée du jardin, le relief de sa virilité apparut dans les phares. Sans tarder il s'engouffra à l'arrière et s'empara de ma main qu'il appuya contre la fourche de ses cuisses.

« Il est là, chuchota-t-il, je sais que tu l'aimes, il est pour toi ».

 Il parlait de son secret qu'il présentait tendu à mes caresses. « Oui, touche-le, il est pour toi ». Il psalmodiait ses directives comme d'autres débitent un verset de prière. Je lui proposais une autre version de « Laboure ta femme comme ton champ », plus corps à nique que coranique. Il sauta hors de la voiture et me tira vers lui.

Dehors, le jardin baignait en silence dans l'encre noire de la nuit. Se haussant sur la pointe des pieds, il jeta ses bras autour de mon cou pour me saisir les lèvres, nous nous arrêtions tous les trois pas pour recommencer à nous embrasser.

Il cracha dans ses mains, frictionna son sexe, se pencha et écarta mes fesses à deux mains. Il cracha un peu à coté, en raison de l'obscurité, puis exactement sur l'anneau, le diable ! Je voulus me retourner pour l'embrasser, mais il gémit. Il saisit son zeb à pleines mains et pénétra sans effort d'un seul coup. C'est ainsi que je m'abandonnais au soc durci par la circoncision, du jeune mâle devenu laboureur par la volonté généreuse d'allah. Une main étouffait mes gémissements tandis que ses dents mordillaient ma nuque en me susurrant des douces paroles, et  sous ma chemise, sa main libre parcourait ma poitrine et caressait mes cuisses nues.

Sofiane n'avait pas vingt ans et pourtant il me tenait à sa merci par la brûlure de son outil dont la timidité initiale avait fait place à l'assurance des grands. Je ressentis en moi le jet chaud de son plaisir qu'il libéra en râlant, arc bouté à l'extrême, sa flèche entièrement plantée avait scellé notre bonheur, au centre de nous mêmes.

Etait-ce l'hiver, l'automne ou un obscur été, nul ne le dira jamais, la seule certitude cette nuit là, pour ses 20 printemps Sofiane m'avait totalement enivré avec sa liqueur , comme d'autres chavirent sous l'effet de quelques verres de  Boukha.

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